Dans des villes comme San Francisco, Phoenix et Las Vegas, on peut voir circuler des taxis robots sans conducteur au volant. Certains n'ont même pas de volant du tout. Cependant, ces véhicules "autonomes" ne le sont pas complètement. Ils reçoivent parfois l'aide de techniciens humains situés à des centaines de kilomètres de distance.

L'assistance humaine derrière les coulisses


Des entreprises comme Zoox, filiale d'Amazon spécialisée dans les voitures autonomes, exploitent des centres de commande où des techniciens surveillent et assistent les véhicules à distance. Par exemple, le centre de commande de Zoox à Foster City, en Californie, supervise des voitures autonomes circulant à Las Vegas, à environ 800 km de là.
Lorsqu'une voiture autonome rencontre une situation qu'elle ne peut pas gérer seule, comme une zone de construction inconnue ou une scène d'urgence complexe, elle envoie une alerte au centre de commande. Un technicien peut alors intervenir en traçant une nouvelle route sur son écran d'ordinateur ou en fournissant d'autres instructions au véhicule.

Une réalité longtemps cachée


Pendant des années, les entreprises de véhicules autonomes ont évité de mentionner cette assistance humaine, préférant entretenir l'illusion d'une autonomie totale. Cette image a contribué à attirer l'attention sur leur technologie et à encourager les investisseurs à financer le développement de ces véhicules.
Cependant, avec l'augmentation du nombre de voitures sans conducteur sur les routes et quelques accidents médiatisés, les entreprises commencent à reconnaître le rôle crucial de l'assistance humaine dans leurs opérations.

Les défis économiques


L'utilisation d'une assistance humaine à distance soulève des questions sur la viabilité économique des taxis robots. Bien que ces véhicules n'aient pas besoin de conducteurs physiques, ils nécessitent toujours un personnel important pour les surveiller et les assister.
Par exemple, lorsque Cruise (propriété de General Motors) exploitait une flotte de 400 taxis robots à San Francisco, chaque véhicule était soutenu par environ 1,5 employé, y compris le personnel d'assistance à distance. Ces travailleurs intervenaient tous les 4 à 8 kilomètres en moyenne.

Vers une autonomie totale ?


Malgré ces défis, des entreprises comme Zoox continuent de développer des véhicules conçus spécifiquement pour une conduite autonome. Ces nouvelles voitures, sans volant ni pédales, offrent une expérience de transport unique où tous les passagers sont sur un pied d'égalité.

Même ces véhicules de pointe s'appuient encore sur l'assistance humaine pour gérer des situations complexes ou inattendues. La route vers une autonomie complète semble encore longue, et il est possible que l'intervention humaine reste nécessaire dans un avenir prévisible.

Source NYtimes
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