La communauté du sumo au Japon se prépare comme tous les ans au tournoi de septembre, cette année prévu du 8 au 22 septembre au Kokugikan de Tokyo. Parmi les nombreuses tâches à accomplir avant l'événement, l'une des plus importantes, et pourtant méconnue des spectateurs, est la construction du dohyo, le monticule de sumo.
Un aperçu fascinant des coulisses
Cette vidéo offre un aperçu fascinant de ce qui se passe en coulisses avant un tournoi de sumo au Japon. Le monticule doit supporter non seulement un poids considérable, mais aussi de nombreux chocs. Il est donc réconfortant de voir le travail méconnu des yobidashi enfin reconnu.
Un ring éphémère mais essentiel
Contrairement aux apparences, le ring de sumo n'est pas une structure permanente. Il est en réalité reconstruit avant chaque tournoi. Cette tâche cruciale est accomplie par les "yobidashi", plus connus comme les annonceurs du ring que l'on voit habituellement en tenue traditionnelle, éventail à la main, appelant les lutteurs de sumo avant leur combat.
Un processus fascinant révélé au public
La construction du dohyo a récemment fait sensation en ligne lorsque l'Association japonaise de sumo a partagé une vidéo montrant les yobidashi en pleine préparation du monticule pour le tournoi de septembre de cette année.
Le processus de construction comprend plusieurs étapes importantes :
- L'élaboration du monticule : L'argile est accumulée pour former une structure trapézoïdale.
- Le compactage : Les yobidashi martèlent l'argile pour l'aplatir et la renforcer.
- La préparation des bottes de paille : D'autres yobidashi fabriquent des bottes de paille, utilisant des bouteilles de bière pour les battre et les resserrer.
- La création du cercle : Les bottes de paille sont ensuite enterrées dans la surface du monticule pour créer le cercle caractéristique.
- L'installation du système d'évacuation : Un trou est creusé sur le côté du monticule, connecté au système d'égouts souterrain. Cette petite rigole sert de crachoir pour les lutteurs qui se rincent la bouche avant un combat.
- Les finitions : Les côtés du dohyo sont grattés pour les rendre lisses et brillants.
Après trois jours de travail acharné, le monticule est prêt à supporter le poids des lutteurs pendant le tournoi de 15 jours.
Cela démontre qu'il y a encore beaucoup à apprendre et à aimer dans le sumo japonais, et que les vétérans de ce sport ont beaucoup à nous enseigner.
Ce rituel de construction du dohyo illustre parfaitement la richesse des traditions qui entourent le sumo, un sport qui va bien au-delà des combats eux-mêmes.